Description
Le 28 mai 1754, l’officier canadien Joseph Coulon de Villiers de Jumonville et une dizaine de ses soldats sont massacrés par des Indiens et des hommes de la troupe de George Washington. Cet accrochage au pays de l’Ohio engendre à partir de 1756 un conflit que Winston Churchill regardera comme la première guerre mondiale de l’histoire. Nées de la rivalité franco-britannique en Amérique du Nord, les hostilités s’étendent à l’Europe, où Frédéric II de Prusse et le roi de Grande-Bretagne affrontent, dans des «boucheries héroïques», les armées de Louis XV, de Marie-Thérèse d’Autriche et d’Élisabeth de Russie.
Dans les colonies – au Canada, aux Antilles, en Afrique et en Inde – sur terre comme sur mer, ce sont les Tuniques rouges qui imposent leur loi. Maîtresse des océans à partir de 1759, irrésistiblement conquérante, la Grande-Bretagne se voit déjà comme la première puissance mondiale.
Au Canada plus particulièrement, après plusieurs batailles et campagnes, c’est le 8 septembre 1760 que le gouverneur Vaudreuil se résout à faire les «adieux du Canada à la France» en signant l’acte de capitulation. Ce sera ensuite l’attente d’un traité de paix qui sera signé à Paris le 10 février 1763. «L’Amérique française est morte et enterrée.» La Nouvelle-France passe aux mains de la Grande-Bretagne.
Le legs politique de la guerre de Sept Ans est considérable. Vague patriotique défendant le principe d’une citoyenneté active au royaume de France, gestation convulsive du radicalisme britannique, premiers craquements dans les colonies d’Amérique: sous l’effet d’une guerre accélératrice des changements, le monde fait ses premiers pas dans l’ère des révolutions.
Avec un véritable talent d’écrivain, Edmond Dziembowski propose la première synthèse sur ce grand conflit.